Comment évaluer l’impact sanitaire de la pollution de l’air à l’échelle locale ?

L’Institut de veille sanitaire (InVS) apporte son appui aux acteurs nationaux et locaux concernés par la qualité de l’air, notamment afin de réaliser des évaluations d’impact sanitaire de la pollution atmosphérique[1] (EIS-PA) à l’échelle locale d’une agglomération à travers un guide méthodologique et des outils associés[2].

La méthode est fondée sur l’application de relations exposition-risque issues d’études épidémiologiques aux données locales d’exposition à la pollution de l’air (polluants considérés : particules en suspension et ozone) et aux données locales de santé (mortalité, morbidité hospitalière pour cause respiratoire ou cardiovasculaire). Elle permet d’estimer l’impact potentiel de scénarios de réduction des concentrations moyennes de polluants à l’échelle de l’agglomération étudiée.


Depuis 2007, des EIS-PA ont été réalisées pour vingt agglomérations françaises regroupant 556 communes et plus de 6 millions d’habitants. Si la valeur guide annuelle en particules fines PM2.5 établie par l’OMS (10 μg/m3 en moyenne annuelle) était respectée dans toutes ces agglomérations, 3 307 décès pourraient être retardés chaque année.

 

 

[1] - A ne pas confondre avec les évaluations d’impact sur la santé (EIS) qui constituent une démarche pluridisciplinaire et globale d’analyse des effets potentiels sur la santé d’une politique ou d’un projet tel qu’un aménagement urbain : cf. http://www.inpes.sante.fr/evaluation-impact-en-sante/default.asp
[2] - Cf. Dossier thématique «Air et santé» de l’InVS : http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Environnement-et-sante/Air-et-sante

 

 

Source : DGS - Questions/Réponses "Air extérieur et santé" - avril 2016

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